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mardi 21 juin 2022
Concevoir un nouveau produit en urologie repose sur une démarche d’innovation, de recherche et d’amélioration continues. Laura Blocquel et Anthony Prezelin, respectivement chef de projet et technicien dans l’équipe R&D du site B. Braun de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), nous éclairent sur leurs process et leurs apports pour améliorer le quotidien des patients souffrant de troubles de la continence.
A.P. Pour refondre une gamme ou en concevoir une nouvelle, trois étapes principales sont nécessaires et incontournables. Le premier temps consiste à observer et identifier les points d’amélioration sur la base des remontées du terrain. Ce temps comprend aussi l’analyse de risque. À titre d’exemple, la stérilité ou l’effet non traumatique du cathéter sont des prérequis indispensables pour tout produit urologique. Nous nous adressons également à des publics hétérogènes (valides, non valides, hommes, femmes…) dont la dextérité est très variable. Puis, dans un second temps, on peut passer à la conception en 3D qui sera suivie par la mise en œuvre de prototypes. C’est lors de cette phase que sont réalisés des tests laboratoires et cliniques pour vérifier la performance et la sécurité du produit. Enfin, si les essais en conditions réelles sont concluants, on lancera dans un troisième temps l’outillage et la fabrication.
L.B. La particularité de Nogent-le-Rotrou est d’être un site de production. Nous sommes donc en prise directe avec la réalisation de nos produits et nous pouvons nous adapter aux contraintes techniques des machines industrielles.
A.P. Les priorités qui nous guident en termes de fonctionnalités sont essentiellement de deux types : d’une part la sécurité du patient, qui inclut la durabilité et la fiabilité, d’autre part le confort à l’utilisation qui intègre l’ergonomie.
L.B. Pour développer puis produire un nouveau produit, il faut compter environ 5 ans avec 2 à 3 ans de recherche pure. C’est une entreprise de longue haleine qui tend de plus en plus vers l’écoconception tout au long de la chaîne de production avec, notamment l’écodesign avec la réduction du suremballage et l’optimisation du packaging est aussi un levier important. La combinaison de ces deux aspects permet de réduire de plus de 50 % la quantité de déchets produits annuellement par les patients sondés !
L.B. Nous faisons tout notre possible pour rester compétitifs et maintenir aussi bien la conception que la production au même endroit, qui plus est dans une optique de souveraineté sanitaire renforcée.
A.P. De mon côté, je pense au « mini set », qui est un produit complet avec cathéter et poche. Il est facile à manier par sa taille mais aussi par sa forme et son packaging.
L.B. Un autre exemple pourrait être une solution intravaginale indiquée pour les femmes souffrant de fuites urinaires dues à une incontinence urinaire d’effort pure ou mixte. Dans toutes nos projets, nous essayons d’éviter les traditionnels codes graphiques du médical. Notre défi est de concevoir des dispositifs médicaux à la fois sûrs et fiables, discrets et compacts. Un patient qui se sent mieux au quotidien, et qui nous le dit, est pour nous la plus belle des récompenses. C’est ce qui donne tout son sens à notre travail.
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