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Information sur le MDR
Vous vous êtes sûrement déjà penché(e) sur le MDR (règlement relatif aux dispositifs médicaux (UE) 2017/745) et sur ses conséquences.
Nous aimerions vous informer ici de l’état actuel de la situation du point de vue de B. Braun Medical et espérons pouvoir répondre aux principales questions concernant ce règlement.
[MAJ avril 2023] Le règlement UE 2023/607 modifiant le règlement UE 2017/745 en ce qui concerne les dispositions transitoires a été publié au Journal Officiel de l'Union Européenne le lundi 20 mars 2023. Ce règlement modifie les modalités et périodes permettant la mise sur le marché ou mise en service de dispositifs médicaux conformes aux Directives 90/385/CEE et 93/42/CEE sous certaines conditions jusqu’au :
Il supprime également la date de fin de mise à disposition sur le marché ou mise en service.
Le règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux garantit des normes élevées de qualité et de sécurité pour les dispositifs médicaux fabriqués et distribués en Europe.
L’objectif est d’assurer une plus grande sécurité et protection des patients et des utilisateurs, en favorisant la convergence de la réglementation à l’échelle internationale.
Le règlement 2017/745, adopté en mai 2017, remplacera la directive existante sur les dispositifs médicaux (93/42/CEE). On peut illustrer la hausse des exigences par le niveau de précision du règlement : d’une directive MDD* de 63 pages à un règlement MDR de 175 pages.
Le MDR, contrairement à la directive, est applicable à l’identique dans tous les Etats Membres sans divergence d’interprétation.
*MDD : Ancienne directive sur les dispositifs médicaux
Pour le 26 mai 2021, tous les dispositifs médicaux de classe I devront être conformes aux nouvelles exigences du MDR :
Le rôle d'un organisme notifié consiste à réaliser un audit de conformité dans le cadre des Directives européennes pertinentes. Avec la mise en place du MDR, ces organismes comme le TÜV SÜD ou le G-MED doivent eux aussi répondre aux nouvelles exigences sous peine de ne plus avoir les autorisations pour apposer le marquage CE sur les dispositifs médicaux.
Tout le risque de cette nouvelle réforme réside ici, en effet, avec le MDR de nombreux organismes actuellement notifiés ne pourront pas répondre aux nouvelles exigences et devront donc se retirer. Tout ceci pourrait entrainer un allongement du temps de certification des produits du fait de l’augmentation des demandes pour les organismes restant.
Le MDR instaure une toute nouvelle plateforme digitale à destination des industriels : EUDAMED.
L’objectif avec cette plateforme est de permettre aux industriels de s’y identifier, de déclarer leurs dispositifs médicaux sur le marché et enfin faciliter la gestion des incidents mais aussi les informations de vigilance.
Pour plus d’informations, découvrez l’article 33 du MDR.
Concernant l’UDI, le groupe a choisi et adopté le standard GS1 depuis longtemps pour attribuer les codes produits. Le groupe s’est en parallèle structuré autour d’un référentiel produit centralisé afin de publier les caractéristiques de nos produits sur la base de données Européenne. Enfin, B. Braun France est en capacité de partager ces mêmes données directement avec ses clients grâce à un réseau de base de données supervisé par GS1, appelé GDSN.
Avec le MDR, le niveau des exigences réglementaires augmente. Cela représente une bonne chose pour B. Braun, voire même une opportunité. Nous avons la force de frappe nécessaire pour répondre et être présent afin de maintenir nos produits sur le marché. Nous avons l’expertise, la taille et la puissance pour relever ce défi, et nous bénéficions de surcroît du soutien de la maison mère.
Le règlement introduit des exigences plus strictes pour les Organismes Notifiés qui doivent être désignés pour le MDR.
Nos clients doivent également se conformer à cette nouvelle réglementation. Par exemple, en termes de traçabilité, l’élément entièrement nouveau du MDR est l’UDI**. Il prendra la forme d’un code-barres, d’un QR code ou tout autre code lisible par machine et compatible avec d’autres systèmes d’authentification déjà utilisés. L’utilisation de l’UDI devrait améliorer la traçabilité et la gestion des stocks dans les établissements de santé.
Les équipes B. Braun en France sont fortement mobilisées pour limiter au maximum les impacts éventuels pour les professionnels et établissements de santé.
**UDI : identifiant unique du produit
Les définitions de « distributeur » et « d’importateur » figurent à l’article 2 du MDR.
Selon cet article un « importateur » est toute personne physique ou morale établie dans l’Union qui met un dispositif provenant d’un pays tiers sur le marché de l’Union. Un « distributeur » est toute personne physique ou morale faisant partie de la chaîne d’approvisionnement, autre que le fabricant ou l’importateur, qui met un dispositif à disposition sur le marché, jusqu’au stade de sa mise en service
Les définitions de l’importateur et du distributeur doivent être lues en lien avec les définitions suivantes :
Article 2 « mise à disposition sur le marché », toute fourniture d’un dispositif, autre qu’un dispositif faisant l’objet d’une investigation, destiné à être distribué, consommé ou utilisé sur le marché de l’Union dans le cadre d’une activité commerciale, à titre onéreux ou gratuit;
Article 2 « mise sur le marché », la première mise à disposition d’un dispositif, autre qu’un dispositif faisant l’objet d’une investigation, sur le marché de l’Union;
Article 2 « mise en service », le stade auquel un dispositif, autre qu’un dispositif faisant l’objet d’une investigation, est mis à la disposition de l’utilisateur final, étant prêt à être utilisé pour la première fois sur le marché de l’Union conformément à sa destination;
Pour distinguer ces deux statuts, il faut regarder l'opérateur qui fournit le dispositif médical :
Les pharmacies d’officine, les grossistes et certaines boutiques peuvent être des importateurs/distributeurs. Les prestataires de santé à domicile (PSAD) ont un statut de distributeur également pour les dispositifs qu'ils mettent à disposition des patients. Cependant les prestataire logistiques (transport, stockage) ne sont pas des importateurs /distributeurs, ils agissent en tant que sous-traitants.
Le MDR renforce les responsabilités de chacun des opérateurs économiques faisant partie de la chaîne d’approvisionnement.
Les obligations des distributeurs de DM sont définis à l'article 14.2 du MDR.
Le distributeur doit vérifier la conformité des produits qu’il met à disposition ainsi que le respect par le fabricant des exigences réglementaires à savoir :
Quant à l'article 13.2 du MDR, il précise les vérifications pour les importateurs. Pour mettre un dispositif sur le marché, les importateurs vérifient que :
La réalisation des vérifications peut être sous-traitée, mais pas à un opérateur amont dans la chaîne de distribution (fabricant, mandataire), pas à un autre importateur, et cela n’exonère pas l’opérateur de sa responsabilité. Les obligations de vérification s’appliquent à chaque distributeur, y compris en cas de distributeurs successifs appartenant au même groupe d’entreprises et même si les opérateurs ont le même système de management de la qualité.
Certains contrôles physiques peuvent être effectués, par ex. pour s’assurer que le dispositif est marqué CE ou que les coordonnées de l’importateur sont présentes (packaging).Certains contrôles peuvent être documentaires, par exemple la déclaration de conformité.
L’importateur peut contrôler la notice via un fichier électronique si le packaging est fermé, mais il doit pouvoir démontrer que la notice PDF est bien officielle.
Les distributeurs peuvent effectuer un contrôle par échantillonnage comme visé à l'article 14. La norme ISO 2859 est un référentiel pour cette méthode.
Non, le règlement MDR ne mentionne pas la possibilité de contrôle par échantillonnage pour les importateurs.
L’importateur peut ajouter lui-même ses coordonnées ou déléguer cette mission au fabricant tout en restant responsable de sa bonne exécution.
Selon l'article 13.3 du MDR, les coordonnées de l'importateur doivent être ajoutées sur le document accompagnant le dispositif jusqu’à l’utilisateur final. Il doit indiquer par exemple son nom, sa raison sociale ou encore sa marque déposée, son siège social et l'adresse à laquelle il peut être joint. Aussi, il doit veiller à ce qu'aucune étiquette supplémentaire ne dissimule les informations figurant sur l'étiquette du fabricant.
Les coordonnées de l’importateur doivent être présentes lors de la mise sur le marché du dispositif mais peuvent être ajoutées après le passage physique des douanes.
Selon l'article 16 du MDR:
"Un distributeur, un importateur ou une autre personne physique ou morale s'acquitte des obligations incombant aux fabricants s'il procède à l'une des tâches suivantes:
a) mettre à disposition sur le marché un dispositif sous son nom propre, sous sa raison sociale ou sous sa marque déposée, sauf si un distributeur ou un importateur conclut avec le fabricant un accord selon lequel ce dernier est mentionné en tant que tel sur l'étiquette et demeure responsable du respect des exigences imposées aux fabricants par le présent règlement;
b) modifier la destination d'un dispositif déjà mis sur le marché ou mis en service;
c) modifier un dispositif déjà mis sur le marché ou mis en service d'une manière telle que cela peut influer sur la conformité avec les exigences applicables."
Les modifications du dispositif qui ne sont pas considérées comme susceptibles d'influer sur la conformité avec les exigences applicables sont :
Le reconditionnement à l’unité est possible :
Les paragraphes 2, 3 et 4 de l’art. 16 ne s’appliquent pas si les activités sont sous-traitées à l’opérateur par le fabricant (et maîtrisées).
De plus, si la traduction de la notice est effectuée sous le contrôle et la responsabilité du fabricant (par contrat), il ne s'applique pas. Les legacy devices ne sont pas concernés par l'article 16 paragraphe 3 et 4.
Les obligations suivantes s’appliquent y compris dans le cadre de l’art. 16 :
Les informations transmises au fabricant doivent lui permettre de remplir ses obligations en termes de surveillance après commercialisation.
Ce sont :
L’opérateur peut transmettre les informations suivantes :
Un importateur qui endosse la responsabilité de fabricant (art. 16.1 MDR) doit s’enregistrer en tant que fabricant.
Un importateur qui réalise une activité listée à l’art. 16.2 conformément aux conditions prévues ne s’enregistre pas pour cette activité (il s’enregistre en tant qu’importateur classique).
L’enregistrement des DM dans EUDAMED doit être faite par le fabricant. Il ne peut pas déléguer cette tâche à l’importateur (ni au mandataire cf article 11.4).
L'importateur informe le fabricant et le mandataire de toutes les non-conformités des dispositifs, les réclamations ou les signalements des utilisateurs relatifs à des incidents supposés liés à un dispositif. Le distributeur notifie également ces mêmes évènements au fabricant, éventuellement au mandataire et à l'importateur. Les deux sont tenus d'informer l'autorité en cas de risque grave ou de dispositif falsifié et l'importateur doit également informer l'organisme notifié. (Article 13 et 14 du MDR).
La déclaration d'un incident par l'un des opérateurs n'exonère pas les autres opérateurs économiques de leurs propres obligations de déclaration.
Les articles 13 et 14 du MDR contiennent des exigences qui devraient amener l'opérateur à mettre en place un système de la qualité. Cependant il n'y a pas d'obligation quant au référentiel pouvant être utilisé.
Un legacy device est un DM qui a été marqué CE sous la directive 93/42/CEE, , et qui peut continuer à être mis sur le marché après le 26 mai 2021, date d'application du Règlement 2017/745.
Comme visé à l'article 120.3 du MDR, les obligations liées à la vigilance, à la surveillance du marché et à l’enregistrement des opérateurs s’appliquent dès le 26/05/2021 à l’ensemble des dispositifs.
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